Roscanvel, 13 août. Incendie. Le fermier Le Du, de Kerlaër, était avisé, vendredi dernier, vers 7 h. 1/2 du soir, par le nommé Hamon, que le feu venait de prendre dans le toit en chaume d'un de ses hangars, et qu'il menaçait une meule de 400 fagots de lande.
Le fermier y court aussitôt ; mais déjà les soldats du 2e régiment d'infanterie de marine, détachés au camp de Kerlaër, étaient maîtres de ce commencement d'incendie.
Le lendemain, vers 6 h. 1/2 du soir, nouvelle alerte. La meule flambait à son tour et, malgré les secours des habitants du village, le feu, poussé par un vent violent, gagnait le hangar et le dévorait.
Pierre Le Du s'en fut le dimanche, à huit heures du matin, faire sa déclaration à la mairie.
|
Comme il en sortait, il entend sonner le tocsin, et un gamin lui crie que son étable à moutons brûle. Il court à la ferme et trouve les soldats du camp en train de combattre le fléau avec leur pompe. Ce n'est que vers midi qu'ils en vinrent à bout. Huit moutons avaient péri dans les flammes.
Les pertes s'élèvent à 1.200 fr. Elles sont couvertes par une assurance. Malgré l'enquête faite par la gendarmerie, les causes de ces trois sinistres successifs n'ont pu être établies.
Sans le secours apporté par les soldats d'infanterie de marine, il y avait toutes chances pour que le bourg, composé d'une vingtaine de maisons, fût détruit entièrement. |
 |