La cale neuve de Roscanvel-Quélern
Roscanvel-Quélern, 31 mai.
Monsieur le rédacteur en chef,
Jusqu'ici, nous n'avions de cale ni à Roscanvel ni à Quélern permettant d'accoster à toute marée. Cette lacune vient d'être comblée. En effet, une cale vient d'être construite à Beg-ar-Grun, entre Roscanvel et Quélern; les travaux étaient terminés le 31 août 1901.
D'un autre côté, une superbe route de dix mètres de largeur permet l'accès de la cale neuve. C'est donc tout ce qu'il faut pour embarquer et débarquer avec la plus grande facilité, et cela à toute heure de marée. J'ajoute que ces travaux, qui ont coûté cent et quelques mille francs, ont été exécutés principalement pour l'approvisionnement des forts de la côte.
Pourquoi les canonnières de l'Etat et les bateaux de la rade qui viennent apporter dans les forts soldats, matériel et vivres, sont-ils contraints de ne pas accoster à la nouvelle cale ?
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Pourquoi continuent-ils à débarquer soit à la vieille cale de Roscanvel, où il est d'ailleurs impossible d'aborder à certaines heures de marée, soit à Quélern, où l'accostage, à quelque heure de marée que ce soit, est chose également très difficile, pour ne pas dire plus, par suite du manque d'eau ?
En effet, personnel, matériel et vivres sont le plus souvent débarqués à dos d'homme, et cela au prix de très grandes difficultés.
La superbe cale dont il est question plus haut, faite pour faciliter un service très important, semble avoir été oubliée aussitôt terminée.
Nous aimons à croire qu'il suffira de signaler le fait à qui de droit pour faire cesser cet état de choses invraisemblable.
Veuillez agréer, etc.
X., Y, et Z. |
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