Crozon. — On nous écrit le 3 juillet :
« Les travaux d'exploitation dans les carrières de l'île-Longue, prennent depuis quelques temps des proportions considérables ; les coups de mine se succèdent du matin au soir à la grande surprise des touristes, qui sont tentés de croire à un combat naval sur la belle rade de Brest.
L'île-Longue, dont la surface est très-fertile, renferme dans son sein bien des richesses inconnues de beaucoup de personnes. On y a trouvé du porphyre, des poissons fossiles, plusieurs carrières de pierres à bâtir et des pierres de taille d'un grain très-recherché pour sa finesse et sa couleur d'azur.
« On y trouve surtout des carrières,
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dont on extrait des pierres d'une grande solidité pour le pavage et pouvant avec avantage soutenir toute concurrence.
M. Martin, riche propriétaire à l'île-Longue, a le monopole de la plus grande partie de ces carrières; ses expéditions pour les différents ports de France deviennent de jour en jour plus considérables, grâce aux nombreux ouvriers qu'il occupe, hiver et été.
« En procurant ainsi du travail à bon nombre de personnes, M. Martin a rendu un véritable service aux populations voisines de Crozon, et à Crozon même. La mendicité est à peu près éteinte dans notre commune et le bien-être s’accroît de jour en jour. » |
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