CAMARET
TRISTE RETOUR DE NOCES. — Chaque année, à semblable époque, Camaret est en liesse au début de chaque semaine. Nos jeunes pêcheurs profitent, en effet, de la morte-saison pour se créer un foyer et il ne se passe de semaine, depuis le début de l'hiver, sans qu'il y ait deux à trois mariages.
C'est ainsi que M. Vigouroux, du village de Kermeur, était tout heureux, mardi dernier, de marier deux de ses fils. Il ne se doutait certes pas de ce qui l'attendait à son retour.
La noce terminée, il regagna son logis et eut la pénible surprise de constater que sa maison avait été cambriolée en son absence.
Cet immeuble est séparé des autres et toute la famille était absente ; la vieille mère, infirme, avait même été en ville.
Les malandrins, bien certainement au courant des lieux et des circonstances, avaient pénétré par effraction dans la maison, et ils avaient fait main basse sur une somme de 1.500 francs, des draps, taies d'oreillers, du porc salé, voire même des complets d'hommes.
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Ces spécialistes — on peut les appeler ainsi puisqu'ils avaient opéré, l'an dernier, dans les mêmes circonstances — ne limitèrent pas là leurs vols. Ils allèrent également au village de Pen-Frat, chez les époux Fouest, qui mariaient également leur fille. Mais ils eurent la politesse de frapper à la porte. Les vieux parents, qui avaient quitté le bal, répondirent et nos escarpes s'empressèrent de prendre la fuite sans se faire voir. Ils tentèrent également la « chance » en chemin, mais ils trouvèrent encore la maison occupée.
La gendarmerie, appelée aussitôt, a enquêté. Nous espérons que, cette fols, ces malfaiteurs, qui n'ont rien à envier aux bandits de grands chemins, ne tarderont pas à être arrêtés et punis comme ils le méritent. |
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