CAMARET
LA GRÈVE DES CHARPENTIERS
Les ouvriers des chantiers de constructions, à l'instar de ceux du chantier Hugot, se sont mis en grève lundi après-midi, vers 13 heures, au moment de la reprise du travail, dans le but d'obtenir une augmentation de salaire.
Ces chômeurs étaient employés chez MM. Boënnec, Morvan, Keraudren, Le Fur et Le Bris.
Les manifestants ont circulé sur les quais avec le plus grand calme. Vers trois heures et demie, ils se sont rassemblés à la « salle des Alliés », chez M. Languil, où ils ont délibéré et formulé leurs conditions, par écrit, aux différents constructeurs.
Ces ouvriers, qui étaient payés jusqu'ici 16 et 17 francs suivant leur rendement, demandent 2 fr. 50 de l'heure, en appliquant la journée de huit heures, et 2 fr. 25 en travaillant 10 heures.
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Mardi matin, près de 200 chômeurs stationnaient par groupes sur les quais. L'après-midi, les constructeurs se sont réunis pour examiner la situation.
La nouvelle de la grève s'est répandue dans les chantiers des environs; un groupe d'ouvriers de ces chantiers est venu se joindre aux grévistes camarétois.
Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun contact entre constructeurs et ouvriers.
La gendarmerie est arrivée, mais elle n'a pas eu à intervenir. D |
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