CAMARET
Les grandes régates
La fête a débuté, samedi soir, par une retraite aux flambeaux.
Le cortège partit de la mairie, précédé du poête Saint-Pol-Roux, président de la fête, porteur de sa petite lanterne; des membres du comité et de Jimmy Sévellec, entraînant une foule d'enfants chantant des refrains populaires : « Ah ! qu'il était beau mon village », « Oh ! mesdames, il y a du bon fromage », etc.
Le quai Gustave-Toudouze, enguirlandé et paré de lampes multicolores, était ravissant.
Hier dimanche, à l'arrivée du vapeur « Plougastel » et d'un torpilleur, le canot de sauvetage « Amiral Rivet » fut mis à l'eau, aux applaudissements des spectateurs.
Les passagers du « Plougastel » furent transportés à terre par le canot de sauvetage, armé par treize des courageux sauveteurs de la nuit du 31 mars au ler avril dernier.
Le vice-amiral, préfet maritime, premier président d'honneur des régates, s'était fait représenter par M. le commandant Rey.
Un apéritif fut servi en son honneur à l'hôtel Moderne, où les membres du comité des fêtes et diverses autres personnalités levèrent leur verre au succès des régates.
A 13 h. 30, un coup de canon donna le signal du départ de la première catégorie des dundees.
Les autres départs se firent successivement, au chronomètre.
Nous donnerons demain le compte rendu des courses, qui eurent lieu par forte brise de N.-O.
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[Dépêche du 13/09]
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Le feu d'artifice
Le soir, à 8 h. 30, un feu eut lieu à la pointe Vauban. Il ne fut pas très réussi, et pour cause : expédié en petite vitesse, il nous arriva juste le jour même. Le temps manqua pour l'étudier et pour l'installer, et, malgré la bonne volonté d'un comité des plus dévoués, une grande partie des pièces rata.
Le bal
La salle de Venise fut trop petite pour les danseurs. Malgré tout, on s'amusa énormément. Ce fut un fou rire qui accompagna le « Charleston ». Il ne manquait qu'un appareil cinématographique pour filmer les danseurs.
Heureusement pour nous les sauvages ne nous regardaient pas : ils en auraient été jaloux. Mention spéciale à Jimmy Sévellec.
Le bal dura jusqu'à une heure assez avancée de la nuit, et l'on se dit à demain, car la fête continue. |
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