MORGAT
La flottille thonière
Le thonier Alfred de Courcy du port de Morgat dont nous avions annoncé l'échouage a été renfloué avec succès par le garde-pêche Calebas du port de Douarnenez.
Hervé Lescop, patron de l'Alfred de Courcy et son équipage nous prient de transmettre leurs remerciements au patron et à l'équipage du garde-pêche qui se sont multipliés pour faire sortir leur bateau de sa position dangereuse. Ils remercient aussi M. l'administrateur de l'inscription maritime de Douarnenez qui sur un coup de téléphone du port de Morgat avait fait diligence pour signaler la situation périlleuse du dundee.
Le rôle joué par le Calebas dans le renflouage de l'Alfred de Courcy, nous dit un pêcheur de Morgat, montre les services que selon les circonstances, peut rendre le garde-pêche à la flotille de pêche de la baie de Douarnenez.
Le Calebas, en effet n'assure pas seulement le service de police de la baie, il fait encore la chasse aux bélugas ; à l'occasion il nous rend mille petits services: nous trouve-t-il en panne, surpris par le calme, avec le produit de notre pêche qui s'altère, il nous tend la remorque pour nous ramener au port;
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sommes-nous en difficulté par mauvais temps, il se porte à notre secours. Tous ces services les pêcheurs de la baie les apprécient, à juste raison et c'est avec regret que nous apprenons qu'il va bientôt cesser ses services et céder la place à une vedette automobile.
Cette vedette qui dit-on ne coûtera pas moins de 650.000 francs sera incapable de rendre les services que nous recevons du Calebas. De faible tonnage pourra-t-elle remorquer les lourds thoniers, par exemple ? N'allons-rous pas à l'avenir, en cas de sinistre, être obligés de faire appel au concours onéreux des remorqueurs de Brest ? Il faudra attendre le secours pendant des heures alors qu'actuellement le Calebas sur un coup de téléphone se rend sans délai sur le lieu du sinistre. A 9 heures, l'administration de Douarnenez était informée que l'Alfred de Courcy était en perdition et à midi le garde-pêche était sur les lieux.
C'est donc avec regret, reprit le pêcheur que nous voyons le Calebas cesser ses services et je suis l'interprète de mes camarades en priant la Dépêche de le dire. |
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