LA TEMPETE
Le « Pérou » à la côte
Nous avons dit dans quelles conditions le paquebot mixte Pérou, de la Compagnie Générale Transatlantique, avait été jeté à la côte, à Roscanvel, avant-hier matin, après avoir brisé ses chaînes de mouillage.
Les trois autres navires de la même Compagnie : le Jacques Cartier, le Vermont et le Kentucky avaient, eux, chassé sur leurs ancres, mais malgré les rafales de la nuit suivante, sont parvenus à se tenir à distance voulue de la grève.
Hier, les remorqueurs Iroise et Roscanvel, de l'Union Française Maritime, se sont rendus tout près du Pérou, échoué parallèlement à la côte, à 50 mètres de la cale du bourg. La violence du vent et celle des vagues ne permettaient pas encore de tenter le renflouement.
Le paquebot, en effet, comme la hauteur des marées se fait, en ce moment; chaque jour plus grande, avait monté sur la grève.
Le Pérou, qui cale environ six mètres, est échoué sur un fond qui atteint deux mètres à basse mer. Mais ses ballasts sont emplis et on espère, en les vidant, pouvoir parvenir à le déséchouer.
Cette nuit, l'Iroise et le Roscanvel vont se tenir près de lui pour l'empêcher de tourner, au cas on les vents changeraient de direction, et de se jeter sur la cale.
Dans l'après-midi de demain, les deux remorqueurs tenteront, à la marée, de le remettre à flot.
Dépêche du 14 décembre 1932 >>>
|
|
 |