Camaret. — On écrit au Phare de la Loire que la chaloupe de pêche n°201, du port de Camaret, patron Pierre Le Joly, montée par cinq hommes d'équipage s'est perdue dans la nuit du 8 au 9, à minuit, sur les roches de la Sauvé-Peinte, du Toulinguet ; ce bateau avait manqué à virer de bord et avait chaviré.
L'équipage a pu se sauver à la nage; ces malheureux ont atterri, complètement nus sur les grèves sur lesquelles est situé le phare du Toulinguet dont le gardien, M. Lambert et sa femme, les ont recueillis et leur ont donné des vêtements qui leur ont permis de regagner Camaret.
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Les naufragés se plaisent à faire l'éloge de M. et Mme Lambert, qui leur ont prodigué tous les soins que réclamait leur état.
La chaloupe, ainsi que tout ce qui se trouvait à bord, a été complètement perdue ; elle composait toute la fortune du pauvre pêcheur, père de famille, qui se trouve ainsi privé de son gagne-pain.
Voici les noms des hommes qui composaient l'équipage : Pierre Le Joly, patron ; Pierre Herjean, Jean-Marie Herjean, Fortuné Lehir, matelots; ! Pierre Palus, mousse ; tous appartiennent à l'inscription de Camaret, ils se portent à merveille aujourd'hui. |
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