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n° 1645 |
Réponse du patron syndiqué à l'armateur camarétois. |
04/09/1898 |
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Chronique locale |
TRIBUNE LIBRE
Incident de pêche
Nous recevons la lettre suivante :
Monsieur le rédacteur en chef, M. Aubert, armateur d'un bateau de pêche, me prend à partie parce que j'aurais, d'après lui, menacé à diverses reprises le patron de son bateau. J'ai, en effet, dit à ce patron que s'il se servait de mon canot sans ma permission, je l'appellerais au tribunal (je ne sais si j'ai spécifié en correctionnelle ou justice de paix). J'avoue ne pas être, comme M. l'armateur Aubert, ferré sur ces définitions, mais je crois avoir le droit de disposer de mon canot en faveur de qui je voudrai.
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J'ajouterai que notre syndicat punit d'une amende de cinq francs tout patron syndiqué qui donnerait passage, sur son bateau, à un patron non syndiqué, et M. Aubert juge cela une décision contre l'honneur.
Eh ! bien, n'en déplaise à M. Aubert, c'est grâce à ces gens syndiqués qu'il obtient cinq francs du mille de sardines pêchées par son bateau ; sans eux, il n'en aurait eu que 2 fr. 50 ou 3 fr., comme les autres. Mais les syndiqués versent par mois une cotisation, tandis que lui ne verse rien. Il vit, par conséquent, aux crocs de ces gens qu'il semble vilipender.
Où est donc l'honneur ?
GUÉGUINOU
Fait à Camaret, le 2 septembre 1898 |
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article issu de : La Dépêche de Brest
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n° 993 |
Un enfant tombe du quai de Morgat. |
06/07/1898 |
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Gazette bretonne - Finistère |
Morgat (en Crozon). — Le 2 juillet, la femme Le Breton ayant eu besoin de s'absenter confia son jeune enfant à sa sœur ; mais il trompa la surveillance de celle-ci, partit sur le quai, finit, en jouant, par se rapprocher du bord et tomba sur la grève d'une hauteur de trois mètres environ. Il était resté, la tête dans une flaque d'eau, et allait périr asphyxié, quand le nommé Jules Hervé, marin-pêcheur, alla à son secours et le sauva.
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MORGAT. Le port vers 1900. |
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article issu de : Le Finistère (Quimper)
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n° 1848 |
Nouveau langoustier lancé à Quélern, en Roscanvel. |
06/05/1903 |
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Nouvelles départementales |
Roscanvel
Lancement d'un bâtiment. — Il a été procédé, hier, au lancement d'un bateau-vivier des chantiers de M. Auguste Lahaie, à Quélern.
Ce navire, qui jauge 19 tonneaux 51 et dont la coupe gracieuse rappelle celle de nos yachts, sera, aux dires des amateurs, d'une marche supérieure et d'une solidité à toute épreuve.
Il a été baptisé Forban et appartient à M. Nicolas, pilote à Brest ; il est destiné à la pêche des crustacés sur les côtes d'Angleterre.
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article issu de : La Dépêche de Brest
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n° 1377 |
Naufrage fatal à l'île-Longue, en Crozon. |
25/03/1859 |
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Faits divers |
L'Océan, de Brest, annonce qu'un affreux malheur a eu lieu dans la rade de Brest. Un petit bateau plat, remplaçant le bateau de service habituel, et se rendant de Quélern à Brest, a chaviré entièrement près de l'île Ronde.
L'embarcation n'était conduite que par le patron [Alavoine] et un jeune matelot ; il y avait huit passagers à bord : MM. Lemonnier, capitaine adjudant-major ; Nottet, capitaine ; Bassy, Benoît, sous-lieutenants, le caporal Renn, deux soldats et une marchande ambulante.
L'embarcation partit à dix heures et demie du matin de Roscanvel, et, après avoir viré deux fois de bord, arrivée à la hauteur de la pointe de l'île Longue, elle essaya de virer une troisième fois; la manœuvre, manqua pour n'avoir pas filé assez rapidement une écoute, et le bateau fut complètement chaviré.
Le caporal disparut, les autres passagers réussirent, ainsi que le patron et le matelot, à s'accrocher aux débris; la mer était très grosse, et à chaque instant ils étaient couverts par la lame.
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La femme, hissée sur la quille, qui, au premier moment, s'élevait à fleur d'eau, tint avec beaucoup de courage pendant environ une demi-heure; mais le bateau s'enfonçant petit à petit, la malheureuse fut enlevée par une lame, et après elle le patron, puis M. Lemonnier.
M. Bassy, sachant nager, quitta le bateau et se mit, à l'aide d'un aviron, à essayer de gagner le rivage. On ne put le suivre des yeux en raison de l'état de la mer.
Cinq passagers étaient donc restés sur l'embarcation renversée et enfoncée de près d'un mètre lorsque, après environ une heure et demie depuis l'instant du sinistre, l'aviso à vapeur l'Elorn, prévenu par un douanier de la côte, vint les sauver : M. Nottet, capitaine ; M. Benoît, sous-lieutenant, les deux grenadiers, le matelot. Ils reçurent à bord de l'Elorn les soins les plus empressés. On n'a pu retrouver M. Bassy. Dans ce sinistre, deux officiers, le caporal, une femme et le patron [Alavoine], père de six enfants, ont donc trouvé la mort. |
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Naufrage près de la pointe de l'île-Longue, d'un canot transportant un détachement du 7e de ligne de Roscanvel à Brest. Croquis de M. Kervelec.
Dessin paru dans Le Monde Illustré du 2 avril 1859 (Gallica) |
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article issu de : La Presse (Paris)
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n° 1104 |
Affaire Tailhade : le curé de Camaret ira aux Assises. |
07/12/1903 |
On trouvera ici l'explication de l'entrefilet du 2 septembre au sujet des fameuses espionnes anglaises |
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Chronique des Tribunaux |
Brest, 6 décembre. — La politique du « bloc » a envahi les prétoires, de telle sorte qu'il suffit d'avoir, des sentiments religieux pour se voir dénier toute justice. M. l'abbé Le Bras, curé de Camaret, vient d'en faire une fois de plus la triste expérience.
Ayant été vilipendé dans une série d'articles de l'Action, le digne prêtre avait demandé réparation au tribunal de Châteaulin.
Ses intérêts avaient été soutenus par M. de Chamaillard, l'éminent sénateur du Finistère qui réclamait 2.000 francs de dommages-intérêts et cinq insertions du jugement dans les journaux du Finistère.
La cause était simple: M. l'abbé Le Bras avait été tout simplement accusé d'avoir soulevé les Camarétois pour faire assassiner deux Anglaises, venues en villégiature et qui n'accomplissaient pas leurs devoirs religieux.
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A la grande stupéfaction du public le procureur s'était constitué le défenseur de l'Action et avait demandé que le tribunal se déclarât incompétent.
Les juges de Châteaulin ont adopté cette thèse. MM. Bérenger et Charbonnel, gérants de l'Action, et Laurent Tailhade, signataire des articles contré l'abbé Le Bras qui n'étaient pas venus devant le tribunal, sont déclarés indemnes.
C'est le diffamé qui paiera les dépens de l'instance.
Le tribunal lui donne, il est vrai, la ressource de traduire MM. Bérenger et Charbonnel devant la cour d'assises.
Nous croyons savoir qu'il en usera et que ses adversaires auraient tort de triompher, car il est à prévoir que le jury estimera qu'il existe encore une justice, même pour des prêtres.
De V... |
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L'abbé en a effectivement usé, mais à ses dépens : à l'audience du 12 janvier 1904, la Cour d'Assises du Finistère a acquitté MM. Tailhade et Bérenger, et condamné aux frais l'abbé Le Bras. |
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article issu de : Le Gaulois (Paris)
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n° 971 |
Vol d'épave : 23 crozonnais se partagent un mât jeté à la côte. |
16/01/1897 |
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Police correctionnelle. Tribunal de Châteaulin. |
Audience du 14 janvier 1897.
[...] — Ménesguen (Jean), Ménesguen (Joseph), Kerdreux (Henri), Boucharé (Corentin), Boucharé (Joseph), Drévillon (Pierre), Drévillon (Corentin), Ménesguen (Jean-Marie), Boucharé (Jean), Ménesguen (Corentin), Drévillon (Jacques), Drévillon (Joseph), Ménesguen (Tanguy), Sénéchal (Bernard), Kerdommarec (Bernard), Ménesguen (Bernard), Kerdommarec (Alain), Drévillon (Jean-Marie), Keraudren (Tanguy), Le Marchand (Jean), Ménesguen Pierre), Kermel (Hervé) et Drévillon (Jean-Marie), tous marins-pêcheurs, demeurant à Rostudel, Ménesguen, Kerroux, Keravel et Kergonan, en Crozon, comparaissent pour vol d'épaves.
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Voici dans quelles circonstances :
Le 5 décembre dernier, a fait côte sur la grève de Pors-Créguen, près du cap de la Chèvre, une vergue de basse voile, ayant 23 mètres de longueur sur 1 m. 70 de circonférence, prise au milieu. Entre dix et onze heures du matin, les sus-nommés se sont rendus à la grève et, armés de haches, l'ont dépecée et mise en lots. Le travail terminé, chacun a eu sa part d'épave, qu'il a transportée chez lui.
A l'audience, les inculpés reconnaissent le fait qui leur est reproché. Ils déclarent que ce mât, qui a été reconnu pour appartenir à M. Hollien, de l'Aberwrach, lui a été payé 100 fr.
Chacun d'eux s'entend condamner à 16 fr. d'amende avec sursis. |
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article issu de : Le Finistère (Quimper)
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n° 530 |
Pêche sur les roches de Pen Hir (Camaret) : un homme disparu. |
31/07/1889 |
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Gazette bretonne - Finistère |
Camaret, 29 juillet. — De notre correspondant : [...] « Dimanche dernier, 21 du courant, vers 9 heures du matin, le nommé Déjou[é] (Ludovic) dit Magorie, âgé de 33 ans, quittait sa demeure, située au village de Pen Hir, en Camaret, disant à sa femme qu'il allait pêcher dans les rochers et serait de retour pour midi. Vers le soir, comme il n'était pas encore revenu, quelques voisins se sont mis à sa recherche, mais sans succès. Les recherches ont continué le lendemain. Ce n'est que mardi matin que l'on a retrouvé le panier contenant les lignes du malheureux.
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Ce panier était posé sur un rocher où Déjou[é] devait pêcher. Il fallait, pour y parvenir, grimper à environ cinq pieds. C'est en se hissant sur ce rocher, qui recouvre une grotte très profonde, que Déjou[é] sera tombé dans le gouffre. Le vent et la mer battaient alors et n'ont cessé depuis de battre en pleine côte.
On n'a encore pu se rendre en bateau sur le lieu de l'accident et le corps n'a pas été retrouvé.
Déjou[é] laisse une veuve sans aucune ressource avec deux jeunes enfants au berceau.
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article issu de : Le Finistère (Quimper)
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n° 410 |
Un coupeur de goëmon se noie à Camaret. |
03/04/1886 |
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Nouvelles et renseignements |
Roscanvel. — Le 22 mars, dit l'Union républicaine, le nommé Alexis, Jean, âgé de 50 ans, cultivateur au village du [Litz], en la commune de Roscanvel, coupait du goëmon dans la grève de la Terre Rouge, non loin de sa demeure, en compagnie de plusieurs voisins. Ayant ramassé une certaine quantité de goëmon, ils placèrent le tout sur des branchages, de manière à le faire accoster à la marée montante.
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[Alexis] et un nommé Le Bihan étant montés sur cette fragile embarcation pour la diriger quand, tout à coup, les branchages se partagèrent en deux et les deux hommes tombèrent dans la mer profonde à cet endroit de 3 mètres environ. Le Bihan put se sauver à la nage, mais le malheureux [Alexis] fut entraîné par le courant et son cadavre ne put être retiré de l'eau que quelques heures après. |
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article issu de : Le Finistère (Quimper)
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