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2 article(s) cite(nt) le village de Luzéoc, en Telgruc |
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Incendie volontaire à Luzéoc, en Telgruc. |
14/07/1906 |
n° 1203 |
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Cour d'Assises du Finistère |
Audience du 12 juillet.
Incendie volontaire.
7e affaire. — Le nommé Yves-Marie Goalès, 38 ans, marin-pêcheur et cultivateur au village de Luzéoc en Telgruc, entra, le 14 avril 1906, vers 11 heures du matin, chez une veuve Boussard, cultivatrice au même village. Comme il était ivre, elle lui dit de sortir. Il partit, en montrant le poing et en disant : "Je mettrai le feu au village, vous vous souviendrez de moi". Peu après, il allumait un bouchon de paille et mettait le feu sous un lit clos.
Les flammes dévorèrent la maison de Goalès, et, poussées par le vent, elles atteignirent et consumèrent une écurie, appartenant au nommé Charles Marchadour, et une maison contiguë servant de décharge, appartenant à Joseph Kerspern.
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Le village tout entier était menacé et n’a été préservé que grâce aux efforts des personnes accourues.
Goalès a déjà été condamné.
Reconnu coupable d’avoir communiqué le feu à deux édifices non habités et ne servant pas à l’habitation, et le jury ayant admis des circonstances atténuantes, Goalès est condamné à 5 ans de réclusion, sans interdiction de séjour, minimum de la peine.
Ministère public : M. Caous.
Défenseur : Me Alizon. |
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article issu de : Le Finistère (Quimper)
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Enfants martyrs à Luzéoc, en Telgruc : la justice intervient. |
11/12/1909 |
n° 1412 |
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Nouvelles départementales |
TELGRUC
Enfants martyrs !
Le parquet de Châteaulin s'est transporté, la semaine dernière à Telgruc. à l'effet de procéder à une enquête relative à des mauvais traitements que faisaient subir à leurs enfants les époux G., de Luzéoc, et principalement au plus jeune, âgé de 5 semaines.
D'après plusieurs témoignages recueillis par les magistrats, il résulte que la femme G. quittait son domicile pour aller vagabonder et mendier, et restait parfois huit jours consécutifs sans approcher de la maison ; le mari quittait également la maison tous les jours pour aller à son travail et ne rentrait que le soir. Pendant ce temps, le plus jeune des enfants était laissé seul sur un grabat, n'ayant pour toute nourriture, de temps en temps, qu'un peu de lait qu'allait chercher un des aînés chez des voisins.
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Les autres enfants, au nombre de quatre, couraient ensuite les villages, à peine vêtus, mendiant de ci, de là, un morceau de pain.
Il y a près de 3 ans, un enfant de 5 mois des époux G. est mort pendant que le mari était en prison et d'après plusieurs personnes, il serait mort de faim, après, — détails horribles — s'être mangé les doigts !
Le médecin légiste qui a examiné celui âgé de 5 semaines, a déclaré que si l'on n'était pas intervenu, celui-ci aurait succombé dans une quinzaine de jours, faute de soins.
La femme G. a été écroué à la maison d'arrêt de Châteaulin. |
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article issu de : Le Progrès du Finistère (Quimper)
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