UNE PARTIE DE CANOT MOUVEMENTÉE. — Jeudi, MM. Cusin, boulanger à Crozon, et Sévellec, retraité de la marine, s'embarquaient dans le canot Éperlan, pour une promenade dans la baie de Crozon. Profitant du beau temps, ils poussèrent jusqu'à Douarnenez où ils arrivèrent sans incidents. Craignant d'être surpris par la nuit, ils demandèrent au patron du Rapide de les prendre à la remorque, ce qui fut fait.
Pendant une heure, tout alla bien mais M. Cusin, qui servait de patron au canot, eut l'idée de rentrer à Morgat par ses propres moyens.
|
Il donna l'ordre à son ami de couper la remorque, chose qu'il fit sans avertir le capitaine du Rapide. Mal lui en prit, car l'Éperlan trop chargé devant, et balloté dans les remous du vapeur, chavira.
Les deux hommes, projetés à la mer, nagèrent tant bien que mal, en poussant des appels désespérés. Le capitaine du Rapide s'apercevant du naufrage, vint immédiatement à leur secours et les embarqua.
Il était temps, car ils étaient à bout de forces. |
 |