La pêche et les bateaux à vapeur. — On écrit de Camaret, le 27, au Phare de la Loire :
Résultat de la pêche de cette semaine : Cinq cents bateaux sont sortis du port pour la pêche aux maquereaux; chaque bateau en a pris en moyenne deux cents par jour. Ce poisson a été vendu à Brest 5 francs le cent.
Nous n'en avions jamais tant vu depuis des années, et les pêcheurs ont bien de la peine à le vendre.
Les pêcheurs de sardines sont moins heureux, ils pêchent très peu de sardines et ils font des pertes considérables en filets. Nous avons eu deux bateaux qui ont perdu les leurs, coupés par deux bateaux à vapeur. La chaloupe l'Infatigable, patron Gourmelon, en a perdu vingt, et la chaloupe Turenne, patron Cornec, en a perdu douze.
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Il y a une très mauvaise surveillance sur les bateaux à vapeur ; malgré la vigilance et les signaux de nos pêcheurs, ceux ci sont toujours abordés. Nos pêcheurs ont vu souvent des bateaux à vapeur passer près d'eux sans apercevoir personne sur le pont, surtout à bord des bateaux anglais. Il est vrai que les lieux de pêche se trouvent un peu sur le passage des navires, car les pêcheurs vont à douze et quinze milles dans le nord-ouest du feu des Pierres-Noires.
Il serait donc désirable que tous les capitaines portassent la plus grande attention quand ils sont en vue d'Ouessant, car nous avons des centaines de bateaux qui fréquentent ces parages.
La pêche de la raie est nulle cette semaine, ainsi que celle de la langouste. |
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