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 n° 1988

Meurtre à Argol.

12/06/1913 

Le meurtre d'Argol

Un enfant assassiné
Châteaulin, 11 juin.

M. Dubois, juge d'instruction; Patron, procureur de la République, assistés de M. Le Godec, commis greffier et de M. Le Dé, interprète de la langue bretonne, se sont rendus mardi matin à Ménez-Meur, près du bourg d'Argol, où un enfant de 14 mois venait d'être assassiné.
Voici les faits ;
C., âgé de 66 ans, tisserand à Pont-Lanvily, en Argol, marié, père de deux enfants, était le voisin de X., cantonnier à Ménez-Meur. C., en 1910, avait été condamné à un an de prison par la cour d'assises du Finistère, pour tentative de viol sur la personne de la petite Marie X., alors âgée de 11 ans. Il en avait gardé un profond ressentiment et vivait, en mauvaise intelligence avec ses voisins.
Lundi soir, vers sept heures, la femme X. se trouvait près du pignon de sa maison, située à 100 mètres du bourg, sur la route allant d'Argol à Crozon. Près d'elle se trouvait sa fille Marie et toutes deux surveillaient deux enfants s'amusant sur la route, la petite Suzanne X., âgée de 14 mois et un nourrisson du même âge, placé chez la femme X. par une famille de Brest.
C., venant du bourg d'Argol, vint à passer. Il s'arrêta devant la femme X. et tenant les mains derrière le dos lui demanda « Qu'avez- dit de moi, hier ? » Cette femme lui répondit : « Je n'ai rien dit de vous. »
Aussitôt, C., qui tenait son couteau grand ouvert dans la main, lui en porta deux coups au ventre. La femme X. put en se reculant éviter le coup. Affolée, saisissant le nourrisson, elle s'enfuit en appelant, au secours.
Au moment où elle saisissait l'enfant, C. lui porta un autre coup de couteau qui lui entailla la main, elle put, néanmoins échapper au forcené qui alors s'élança sur la fille Marie. Celle-ci réussit aussi à l'éviter et à son tour s'échappa.

C. tournant sa fureur contre la petite Suzanne, lui porta un terrible coup de couteau à la tempe droite, coup qui fut tellement violent que la lame pénétra de sept centimètres. Le misérable s'acharna sur sa victime, lui lardant la tête à coups de couteau.
C'est ainsi que MM. Keranguyader, de Crozon et Quéneudec, de Plomodiern, médecins légistes, relevèrent sur la tête de l'enfant 14 blessures.
Brandissant son couteau, cette brute cria à la mère épouvantée : « Un mort, un muet », faisant ainsi allusion à un autre enfant de la femme X., qui est sourd-muet, puis il alla se barricader dans sa maison. Il fallut enfoncer la porte.
Voyant qu'il était pris, C., qui tenait un rasoir ouvert à la main, s'en porta deux coups à la gorge, qui fut entaillée légèrement.
Le misérable assista à l'autopsie de sa victime. Pendant tout le temps qu'elle dura il demeura impassible. Rien ne put l'émouvoir, ni le corps du petit enfant aux cheveux blonds étendu tout sanglant devant lui, ni les sanglots éperdus de la mère, ni les crises nerveuses de la jeune Marie, rendue malade par l'émotion ressentie.
C. n'ouvrit la bouche que pour manifester son regret de ne pas avoir tué la fille aînée, Marie. Aux magistrats qui lui demandaient pourquoi il s'était acharné sur ce jeune enfant il répondit d'une voix nette et brève : « Ce qui est fait est fait ».
C. a été écroué ce matin à la prison de Châteaulin.
Depuis plusieurs mois, le parquet de Châteaulin est littéralement sur les dents. Les magistrats s'emploient cependant énergiquement à enrayer les attentats qui se multiplient dans la région. Les individus qui, comme C., se soucient fort peu de la douleur et des larmes des parents, n'hésitent pas à commettre un crime semblable, ne méritent aucune pitié.

 
Après de multiples renvois, l'affaire a été jugée le 23 mai 1914 (compte rendu dans la Dépêche du 24 mai), et C., âgé de plus de 60 ans, a été condamné à la réclusion perpétuelle au lieu des travaux forcés à perpétuité.
 
Argol    fait divers    enfant    brezhoneg                   

article issu de : La Dépêche de Brest    

 
 
 

 

 

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