3e Affaire. — Incendie volontaire.
La femme G., née Penhoat de Landévennec, 35 ans, vit en mauvaise intelligence avec tout le village, particulièrement avec la dame Castrec, cultivatrice à Kerbéron. Disputes, injures, coup de pierres. Toute la lyre.
Une belle nuit d’août, — le 9, — la femme G. qui avait eu dans la journée une explication des plus animées avec sa voisine, mit le feu à un tas de fagots adossé au pignon de sa maison, dans le légitime espoir de faire rôtir la propriétaire.
Malheureusement le vent soufflait du côté opposé, on arriva à temps et au lieu de 5 ou 6 maisons qui théoriquement eussent dû brûler, il y eut une flambée de 180 fagots, soit 50 fr.
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Tout l’appareil judiciaire a été mis, conformément à la loi, en mouvement pour punir ce forfait.
La femme G., au dire des témoins, est méchante et a une langue redoutable. Elle se défend en breton avec une volubilité dont l’interprète M. Monfort est estomaqué.
M. Brouard a requis congrument, M. du Rusquec a plaidé élégamment, et la femme G. est condamnée à 3 ans d’emprisonnement. |
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