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 n° 2665

Un patron camarétois emprisonné au Portugal.

29/03/1924 

La pêche sur les côtes portugaises

L'AVENTURE D'UNE BARQUE CAMARÉTOISE

Nos pêcheurs qui, jadis, ne se livraient à leur rude industrie que dans le voisinage de notre littoral, ont, depuis quelques dizaines d'années, entrepris d'agrandir leur rayon d'action et les résultats qu'ils ont obtenus de cette initiative ont été, pour eux, le plus précieux encouragement.
Pour mieux faire, ils ont donné à leurs barques des dimensions sans cesse grandissantes, et ils arrivent aujourd'hui à les munir de moteurs. Mais aussi, les retrouve-t-on, chaque année, sur les côtes anglaises, en plein Océan, sur les côtes portugaises, comme sur celles du Maroc. Leur énergie, leur audace, les conduisent toujours plus loin et ne semblent pas connaître de limites.
Pêchant sur ces côtes, il leur faut observer les règlements particuliers de chaque pays et principalement tenir compte de la limite des eaux territoriales. Nombreuses fois, ils se sont vus contraints, pour avoir négligé de se souvenir de l'existence de ces règlements, d'en subir les rigueurs. Maints incidents se sont produits en Espagne, en Angleterre, mais qui furent réglés le plus souvent sans grand dommage.
C'est au Portugal que le Paul et Yolande, appartenant à M. Kergroach, de Camaret, et ayant pour patron M. P. Largenton, se trouva aux prises avec les représentants de l'autorité maritime. Parti de Camaret au début de l'année, il avait dû relâcher à Cascaës (Portugal), pour faire réparer son gui.
Le 27 février, il faisait route au large du cap Lampouéro, quand une canonnière portugaise survenant, tirait un coup de canon pour le sommer de s'arrêter. Le patron Largenton, s'approchant du navire, s'entendit donner l'ordre de monter à bord.
Il refusa. Devant ses refus réitérés, on le menaça d'un fusil, et force lui fut faite d'obtempérer. Avant présenté ses papiers, il put reprendre place à bord du Paul et Yolande, qui fut remorqué à Lisbonne.
Depuis cette époque, retenu dans la capitale portugaise, le patron Largenton, qui soutient n'avoir commis aucun délit, attend impatiemment le moment, d'être remis en liberté.
Le fait, on le conçoit, n'a pas été sans provoquer de l'émotion à Camaret. Des renseignements complémentaires sur cette affaire ont été réclamés, mais n'ont encore pu être obtenus. Quoi qu'il en soit, le ministre de France à Lisbonne a été saisi du fait par M. Kergroach, et, sans nul doute, par les autorités portugaises.
Nous avons voulu savoir si M. le docteur de Souza-Guimaraës, vice-consul du Portugal à Brest, avait eu à intervenir en cette affaire. Avec son amabilité coutumière, le digne représentant du pays ami a bien voulu nous faire un exposé général de la question.




« Tout d'abord, laissez-moi remarquer un fait primordial en cette affaire : les autorités françaises connaissent l'incident, le consul général de France à Lisbonne en a été saisi; peut-on admettre qu'il ne soit pas intervenu depuis le 27 février si le Paul et Yolande est retenu sans motif ?
« En vérité, on manque ici de renseignements précis sur le fait. Pour ma part, j'ai déjà adressé une lettre à la capitanie du port de Lisbonne, dans laquelle je demande, en raison de l'émotion profonde qui s'est produite parmi les pêcheurs bretons, de me faire savoir : 1° les raisons de la saisie du bateau; 2° pourquoi on retient prisonnier le patron ?
« Il importe que l'on sache dans quelles conditions le Portugal a été amené à exercer une étroite surveillance de ses côtes. Comme elles sont très poissonneuses, elles attirent les pêcheurs des pays voisins. C'est ainsi que les marins espagnols, qui commettaient la faute de se servir de dynamite pour recueillir le plus possible de sardines, en arrivèrent à dépeupler leurs côtes. Ils dirigèrent alors leurs "traineiras" vers les nôtres et voulurent y opérer de la même façon. Pouvions-nous tolérer que l'une de nos principales richesses disparaisse ainsi ?
« Nous fûmes donc contraints d'organiser une surveillance constante de nos eaux territoriales.
« A ce propos, je crois devoir vous citer un mot, qui vous exposera nettement la situation. L'Espagne, à diverses reprises, s'efforça d'obtenir une entente avec le Portugal pour que ses marins puissent venir pêcher dans nos eaux. Une conférence eut lieu à ce sujet à Madrid. L'un de nos représentants eut le mot de la fin.
« En résumé, dit-il, il résulte de cette réunion que l'Espagne, qui désire ce traité, apporterait comme part l'eau, et le Portugal, la sardine !
« Ces pourparlers, est-il besoin de le dire, demeurèrent sans résultats.
« Pour terminer, en ce qui concerne les Camarétois, je crois qu'il ne faut pas dramatiser cette affaire. Elle est de l'ordre de nombreuses autres du même genre qui sont réglées par une amende. »
Il semblerait qu'il en est ainsi, en effet, à en juger par l'information qui nous parvient de Camaret. M. Kergroach a reçu hier matin, de Lisbonne, une demande télégraphique de 1.000 francs du patron du Paul et Yolande et il s'est empressé d'adresser cette somme, qui, croit-il, représente le montant de l'amende.

Camaret    pêche    procès                       

article issu de : La Dépêche de Brest    

 
 
 

 

 

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