LE FRET
Un bateau de pêche sombre en baie du Fret
Mercredi dernier, entre 8 et 9 heures du matin, profitant d'une accalmie, les bateaux de pêche prirent la mer.
Tout alla bien jusqu'à 13 h. A ce moment le vent repris brusquement et souffla par rafales.
Le bateau Petit Jean, n° 1.937, du port de Morgat, monté par quatre hommes, travaillait à un mille au nord-ouest du fort de Lanvéoc, lorsque survint un violent coup de vent qui le fit chavirer.
Fort heureusement, d'autres bateaux se trouvaient à proximité du lieu du sinistre, entre autres le Miss Cawell, patron François Daoulas, du Fret, et le Mondon, patron Emile Barbu, de Camaret. Ces deux patrons dirigèrent immédiatement leurs embarcations vers les naufragés et furent assez heureux pour en recueillir chacun deux.
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L'un de ces derniers, le matelot Joseph Bouchard, 40 ans, de Morgat, avait subi un commencement d'asphyxie.
Conduit à terre, il fut l'objet de soins de la part de plusieurs personnes en attendant l'arrivée de M. le docteur Donnard, de Crozon, appelé d'urgence.
Nous apprenons en dernière heure que le rescapé est hors de danger.
Toutes nos félicitations aux courageux sauveteurs et à toutes les personnes qui ont prodigué des soins aux naufragés.
Nous félicitons tout particulièrement M. Barbu, qui n'en est pas à son premier sauvetage. En novembre 1935, il sauva déjà de la mort quatre hommes du bateau Recherche II, qui fut abordé et coula près de l'Ile Longue. |
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