Camaret. — « Nous venons de subir une affreuse tempête.
« Hier, le lougre Elisa-Blanche, de Redon, mettait son pavillon de secours. Un câble et une ancre lui furent envoyés par les soins de l'administration de la marine et le navire fut sauvé.
« Samedi, vers 7 heures du soir, les chaînes qui retenaient la goëlette Samuel-Azeline, de Marennes, se rompirent et le navire fut jeté à la côte au moment de la pleine mer. Les hommes de la goëlette s'embarquèrent dans le canot du bord. Le gendarme de la marine et quelques riverains les aidèrent à atterrir. A l'heure où je vous écris, le navire, qui était sur lest, vient d'être renfloué par les soins de la marine locale. Il ne semble pas avoir d'avaries.
« Le bateau de sauvetage était sorti pour se porter au secours de l'équipage naufragé.
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« Cet équipage, ayant abordé à terre, n'avait plus besoin de son aide. Le bateau de sauvetage se dirigea du côté de la goëlette Marie, d'Hennebont, qui avait rompu ses chaînes et n'était plus que faiblement retenue par un filin. Les marins du bateau montèrent à bord de ce navire.
Pendant ce temps-là, M. le commissaire de la marine lui faisait apporter une ancre et un câble par la même embarcation la Sérieuse, qui avait rendu le matin un service analogue à l'Elisa-Blanche. La Sérieuse était de retour à minuit de son second et périlleux voyage.
« Elle était montée le matin par les nommés: Garrec (Toussaint), patron, Alix (Joseph), garde maritime, ancien premier maître, Barbu (François), Barbu (René), Barbu (Henri), Raguénès (Pierre), Morvan (Denis), Mérour (François), Carn (Louis), Férec (Jules). » |
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