CAMARET, 6 avril. — La pêche n'a rien donné depuis longtemps, les bateaux ne pouvant sortir par suite de la tempête. La drague du goëmon rouge est terminée; il en sera de même des semailles dans quelques jours. La plus grande activité règne dans le port; on arme les bateaux pour la pêche sur les côtes anglaises. Il n'en reste plus que 3 ou 4 sur les chantiers qui ne tarderont pas à rejoindre les autres. Viennent les premiers beaux temps et tous partiront à la capture de la langouste.
Les premières langoustes espagnoles viennent d'être apportées par trois bateaux viviers de Camaret, l'Ogre, la Marie et le Philanthrope.
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Le rôle de ces bateaux et celui des côtres de pêche sont entièrement différents. Alors que les derniers vont pratiquer la pêche eux-mêmes, les autres, qui, pour la plupart, appartiennent à de riches armateurs, vont simplement acheter les crustacés pêchés par les Espagnols et les Portugais. Ils sont commandés par un capitaine au long-cours, mais généralement l'armateur est à bord, et c'est lui qui fait les achats. |
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