Camaret. 14 mars. — La nuit de vendredi à samedi dernier a failli être fatale à quelques navires qui avaient relâché à Camaret par grande brise du sud.
Vers deux heures du matin, le vent passa au nord et se mit à souffler par violentes rafales. La goëlette Marie-Anne, capitaine Luco, de Vannes, allant à New-port (Angleterre) avec chargement de poteaux de mine, eut ses deux amarres cassées. La mer était basse, le capitaine fit installer sa trinquette,
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et la Marie-Anne vint s'échouer sur le sable, du côté du port, en dedans de Feunteun-Od.
Le commissaire de l'inscription maritime, prévenu, envoya une ancre et un câble au moyen desquels on hâla le navire au flot jusqu'au milieu du port.
Il n'avait pas eu d'avaries.
Au cours de la même bourrasque, un brick mouillé en rade a chassé, en entraînant ses ancres à plus de 150 mètres de son premier mouillage, et a étalé. |
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