La 2e photo (ci-dessous) réunit les acteurs de ce travail où l’entraide, à l’époque, était la règle.
Près de cent ans nous séparent de cette époque. Alors qu’aujourd’hui la photo est banalisée, celle-ci, bien que simple, représente un témoignage trop rare dans la classe paysanne. Simplement, dans leurs tenues de travail, le visage grave, ils posent pour célébrer et immortaliser la fin de la moisson, surtout celle-ci qui a vu le retour des poilus. La soirée sera sans doute animée et demain peut-être on ira chez le voisin en espérant que temps se maintienne.
Les personnes que je peux identifier avec certitude sont :
Mes arrière-grands-parents assis à côté des enfants : Yves Le Bihan et Marie Jeanne Bodénan, respectivement âgés de 59 ans et 54 ans mais qui en paraissent beaucoup plus, usés par le travail.
A leur gauche, la femme debout en noir : leur petite nièce et belle fille Marie Tymen.
L’homme en tricot rayé : Jean Jacques Marie Le Bihan, fils, matelot sur le torpilleur l’Intrépide lors de cette maudite guerre qui vient de s’achever. A sa gauche, son épouse, Jeanne Marie Queffellec en tenue blanche.
A droite de la photo, au deuxième rang : Louis Le Mercier, enfant de l’Assistance, placé dans une famille comme il était coutume sur la Presqu’ile, élevé depuis le premier âge chez mes arrière-grands-parents il fera toujours partie de la famille à part entière. On voit là le futur chef de gare, rigoureux, de St-Ségal, St-Fiacre puis de Tal-ar-Groas.
La jeune fille posant la main sur l’épaule du jeune homme à la cigarette : Marie Catherine Le Bihan, fille, ma grand-mère que je vois là, non sans émotion, à l’âge de 14 ans.
Je ne peux rien dire, faute du moindre élément en ma connaissance, sur les autres personnages, il me reste l’espoir de le savoir un jour, Internet est un outil incroyable qui réserve des surprises...
Merci d'avance,
Jacques Guidal (Brest).